mercredi 20 février 2008

Le parcours pour l'agrément

Très rapidement, après l'envoi de mon courrier, je reçois une lette du Conseil Général, avec un dossier à remplir confirmant la demande d'agrément pour l'adoption.

Mais avant de leur retourner, je dois participer à la réunion collective d'information. Je m'y inscrit donc pour juin 2005.

Le jour de la réunion collective, je remets mon dossier de confirmation. Ca y est, c'est confirmé. Il ne me reste qu'à attendre les entretiens. Ce jour là, j'ai l'impression que ça va aller, sans embûche, même si cela risque d'être long avant de devenir maman.
Avec toute la naïveté d'une débutante, j'entre dans le parcours de l'adoption de manière très positive, bien loin de réaliser ce qui m'attendait réellement. Pourtant lors de la réunion, il a bien été dit que le plus difficile venait après l'agrément. Mais je sais au fond de moi que j'y arriverai, comme d'autres ont réussi à mener ce projet jusqu'au bout de la procédure. Je vais devenir maman par l'adoption.

En juillet 2005, je commence par un premier entretien avec la psychologue. J'arrive un peu angoissée. Je me retrouve face à une dame souriante, sourire qui met en confiance. Nous parlons de moi, de mon vécu, pourquoi l'adoption, la place du père absent, le référent masculin, l'éducation des enfants, le vécu de l'enfant, le ressenti de l'enfant, quelle place pour les parents biologiques, la préparation pour devenir mère d'un enfant de couleur, surtout par rapport au regard des autres. Bien oui, vu la situation de l'adoption nationale, j'ai pour projet, comme beaucoup, d'adopter un enfant venu de loin.
En sortant de son bureau, je me sens vivre concrétement ce projet. Je pense aux questions, à notre conversation, à mon futur enfant. J'ai l'impression d'avoir vécu ma première echographie. La différence est que je n'ai pas le résultat. Cela se passe-t-il bien ? y a-t-il un problème ? Mes réponses, ma réflexion sont-elles cohérentes ? Pas de réponse - que pour une échographie, si ça va, on le sait, si une anomalie est détectée, on le sait aussi. Moi, je ressors de l'entretien avec des questions supplémentaires qui viennent certainement alimenter ma réflexion sur mon projet, mais je vais m'en apercevoir bien plus tard.
Le deuxième entretien se déroule 1 mois plus tard. La psychologue vient à mon domicile. Mais je l'accueille dans des cartons. Oui, je prépare mon déménagement. Du petit F2 que j'ai transformé en grand studio, je pars vivre dans une maison. C'est quand même mieux pour élever un enfant, que nous ayons de la place et qu'il ait sa chambre, non ? Enfin, je vois cela comme ça. Malgré cela, je dis quand même ne rien préparer pour le moment, j'attends du concret, sauf un déménagement, sauf les jours de congé que je ne prends plus et que je stocke sur un compte épargne temps (on ne sait jamais, si je dois rester plusieurs semaines, voire plusieurs mois dans le pays de mon enfant, il faut prévoir), sauf les économies que je commence à faire pour le voyage.

Lors de cette deuxième rencontre, nous discutons du premier entretien. Je reviens sur des sujets que nous avions abordé et qui m'ont fait avancer dans la réflexion. Il me semble que celui-ci se déroule bien.

En octobre 2005, j'ai rendez-vous avec les assistantes sociales, qui sont en fait 2 éducateurs. Ce premier rendez-vous se passe dans leur bureau. Même chose que pour la psychologue, ils me posent des questions sur moi, mon enfance, mon vécu, les raisons de ma situation familiale, mon projet d'adoption. Le contact se passe bien, même si je me sens moins à l'aise au départ, peut être parce que ce sont des hommes et que franchement, c'est surprenant d'en arriver à expliquer pourquoi l'on est seule, comment on se projette maman, ... à 2 hommes !!!
Mais bon, ils sont professionnels. L'entretien s'est donc bien passé.

En novembre 2005, j'ai un deuxième entretien avec les éducateurs dans leur bureau. Cette rencontre est axée presque uniquement sur mon projet, sur l'adoption, sur le rôle de parent, sur l'éducation d'un enfant, sur les monoparentalité.

En décembre, j'ai un troisième et dernier entretien. Cette fois, celui-ci se déroule à mon domicile. Nous faisons le tour de la maison, et nous terminons sur mes conditions économiques.

Voilà, 21 décembre 2005, tous les entretiens sont passés. Je ne compte pas la visite chez le médecin généraliste et un psychiatre agréés par le Conseil Général pour ma santé physique et mentale.

Après plusieurs relances, je reçois une copie de mon rapport social fin mars 2006 !!!
Ben oui, il paraît que par manque de moyens humains, les tâches administratives ne sont pas prioritaires !! Mais je ne dois pas m'inquiéter, l'avis sera favorable, mais pas le temps d'écrire le rapport !!!!
Grrrr..., j'veux bien moi, mais ça décalle mon passage en commission. Arrrhhhh !

Le rapport est positif, je n'ai aucune observation à faire. J'en informe les Services du Conseil Général par courrier. En route pour la commission d'agrément...

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