dimanche 19 octobre 2008

Un peu d'histoire

Un peu d'histoire de ton pays en t'attendant :


De 1042 à 111 avant JC : Période semi-légendaire

A en croire les Annales, le roi Lac-Long, descendant des Hông-Bàng, de la lignée des dragons (animal fabuleux des mers du Sud et considéré comme le totem majeur des premiers Viêt) se maria avec une immortelle, nommée Au-Co, descendante des génies de la montagne. De cette union, naquirent cent garçons tous beaux et forts. Le prince et la fée, conscients de la fugacité de l’existence et de la brièveté inéluctable du bonheur humain, résolurent de se quitter. Au-Co partit alors vers la montagne avec cinquante de leurs enfants. Les autres suivirent leur père vers les rivages des mers du Sud. Cette dissémination permit la naissance des CENT principautés Viêt (Bach Viêt), réparties sur une zone très vaste comprise entre le Fleuve Rouge au Nord, le Champa au Sud, la mer de Chine à l'Est et le Tseu Tchouan à l'Ouest. De toutes ces principautés, la plus dynamique et la mieux organisée semblait être le Lac-Viêt, ou Van-Lang, littéralement le Pays des lettrés, dont l’étendue correspondait à l'actuel Nord Vietnam et à la partie septentrionale du Centre Vietnam.

En 257 avant JC, le roi An-Duong, descendant des Thuc régnant sur le royaume de Tây-Au, l'actuel Yunnan, furieux de s'être vu refuser la main d'une princesse vietnamienne, leva une armée et entreprit l'annexion du Lac-Viêt. Il en fit le royaume de Au-Lac, (raccourci de Tây-Au et Lac-Viêt). Le roi An-Duong régna jusqu'en 208 avant JC grâce à la protection d'une citadelle en forme de spirale, appelée Loa-Thành, construite avec le concours divin de la Tortue d'Or, qui dota l'armée vietnamienne d'une arbalète à tir automatique, et dont la gâchette est constituée par une griffe offerte par la Tortue elle-même.

En 258, le Général Triêu-Dà (Tchao-To), qui régnait sur le Nam-Viêt, une des cent principautés Viêt de la zone côtière, et située au Nord-Est de l'actuel Tonkin, soumit le royaume d'Au-Lac, grâce à un subterfuge matrimonial. Un semblant de mariage entre son fils Trong-Thuy et la Princesse My-Châu, fille du roi An-Duong, permit d'abord la subtilisation de la fameuse gâchette, et ensuite la conquête de la citadelle aux neuf enceintes, réputée jusqu'alors inexpugnable. La dynastie des Triêu régna jusqu'en 111 avant JC, date d'établissement de la première domination chinoise.

De 111 avant JC à l'an 938 : Presque 1 000 ans de domination chinoise

Dix siècles, au cours desquels la civilisation chinoise allait solidement s'implanter dans le pays. Il y eut de nombreux soulèvements, comme ceux des Soeurs Trung en 39-43 après JC, de Triêu-Au en 248, de Ly-Bôn en. 544, de Phùng-Hung en 791, mais les uns furent vite réprimés, tandis que les autres ne connurent qu'un succès éphémère.

De 939 à 1789 : Les grandes dynasties nationales

En 939, lors de la victoire de Bach-Dang, Ngô-Quyên chassa les Chinois du pays et fonda la première dynastie nationale. Plusieurs dynasties se succédèrent sur le trône du Viêt-Nam.

- Dynastie des Ngô (939-967) : La capitale du pays est à Cô-Loa. En 944, à la mort de Ngô-Quyên, le royaume tombe dans l’anarchie et est partagé entre douze seigneurs. C'est la période des douze Su-quân.

- Dynastie des Dinh (968 - 980) : De cette anarchie sortira le premier roi vietnamien vraiment indépendant : Dinh-Tiên.-Hoàng (963-979) qui fonde la dynastie des Dinh. Le royaume prend le nom de Dai-Cô-Viêt.

- Dynastie des Lê antérieurs (980 - 1009) : Marquée par les luttes contre la Chine et le Champa et la soumission des éléments de trouble à l’intérieur.

- Dynastie des Ly antérieurs (1010 - 1214) : La capitale est fixée à Thang-Long (Hanoi) en 1010. Poursuite des luttes contre la Chine et le Champa, effort d’unification du pays (des ministres), organisation militaire, administrative, économique du pays. Grande prospérité du Bouddhisme. Le royaume s’appelle Dai-Viêt (de 1054 à 1164).

- Dynastie des Trân (1225 - 1400) : c'est la poursuite de l'oeuvre d'unification et d'organisation. Plusieurs tentatives d'invasions mongoles furent repoussées. Le pays prend le nom d'An-Nam en 1164, qu'il gardera jusqu'en 1802. Lutte contre les pays indouisés : Ai-Lao et surtout Champa.

- Dynastie des Hô (1400 - 1407) : Hô-Qui-Ly usurpe le trône. Le pays est la proie de troubles intérieurs graves ; les Chinois s'immiscent dans les affaires intérieures

- Domination chinoise des Ming (1407 - 1427) : Les Ming finissent par contrôler l'AnNam.
- Dynastie des Lê (1428 - 1789) : Lê-Loi partant de Lam-Son (Thanh-Hoa) chasse les Chinois dominateurs après une lutte acharnée de dix ans. Il fonde en 1428 la dynastie des Lê marquée par les faits suivants : l'organisation militaire, administrative et judiciaire (code des Lê) très poussée ; le développement de la littérature et des études historiques et géographiques. Les ouvrages sont écrits en caractères chinois ou en écriture démotique (nôm). Les écrivains les plus renommés du Viêt-Nam ont vécu sous cette dynastie ; le triomphe du confucianisme et de la doctrine des lettrés ; l'introduction du christianisme par les missionnaires européens ; la création du système de transcription quôc-ngu par le Père Alexandre de Rhodes ; la victoire définitive sur le Champa. Occupation du Sud Viêt-Nam au moyen de mariages dynastiques. Mariage de princesses vietnamiennes avec les rois du Champa et du Tchen-La ; les luttes entre les seigneurs du Nord (Trinh) et les seigneurs du Sud (Nguyên) qui se partagent le pouvoir. Les empereurs Lê ne gardant qu'une autorité théorique.

-Dynastie des Nguyên (1802 - 1945) :Gia-Long, après avoir défait les seigneurs du Nord et la dynastie des Tây-Son (1788-1802), réunit l'empire et fonde la dynastie des Nguyên. Le royaume s'appelle Viêt-Nam de 1804 à 1820, Dai-Nam à partir de 1820.

De 1627 à 1859: Guerre de Sécession et unification territoriale

Une rivalité plusieurs fois séculaire entre les Seigneurs Trinh au Nord et les Seigneurs Nguyên au Sud, qui narguaient l’autorité des rois Lê et constituèrent deux fiefs indépendants, au détriment de l'unité nationale. Ces rivalités mirent le pays à feu et à sang dès 1627 et durèrent jusqu'en 1775, date à partir de laquelle ces deux familles connurent la décadence.

De la masse paysanne surgirent les Frères Tây-Son, qui profitèrent des divisions intérieures pour lever l'étendard de la Libération. Ils chassèrent en même temps les Nguyên et les Trinh et mirent en fuite le dernier souverain des Lê. L'un d'entre eux, Nguyên-Huê, se proclama Empereur, sous le nom de Quang-Trung, et avec lui le pays retrouva son unité première. Il mourut en 1792, sans pouvoir assurer la pérennité de la dynastie.

Entre temps, dans le Sud, Nguyên-Anh, le successeur des Seigneurs Nguyên, reprenait l'attaque contre les Tây-Son, et parvenait en 1801 à unifier à nouveau le pays, après 27 années de lutte. Il se proclama alors empereur en 1802 et pris comme nom de règne celui de Gia-Long, raccourci de Gia-Dinh (Basse-Cochinchine) et Thang-Long (capitale du Nord Viêt-Nam) ; il adopta comme appellation nationale celle de Viêt-Nam, pour bien signifier qu'elle englobait à la fois les territoires de l'ancien An-Nam (le Tonkin proprement dit) et le Viêt-Thuong correspondant à l’ancien Champa, auquel devait s'ajouter la Basse-Cochinchine.

Le farouche esprit d'indépendance du pays, mais aussi les persécutions contre les chrétiens et l'exécution de plusieurs missionnaires poussèrent Napoléon III à intervenir.

De 1862 à 1945 : La colonisation française

L'immixtion des amiraux français dans le domaine politique, suivie d'interventions militaires à l'intérieur des frontières de la nation, allaient aboutir à la signature des traités de 1862 et 1874 plaçant le Viêt-Nam sous le tutelle de la France.

En 1887, le Viêt-Nam devient l'Union Indochinoise qui pour des commodités administratives est scindé en 3 parties: le Conchinchine au Sud, l'Annam au Centre, le Tonkin an Nord, ainsi que deux autres pays : le Cambodge et le Laos.

Tandis que la Cochinchine était directement gouvernée par les autorités françaises en tant que colonie, le Tonkin et l'Annam, devenus protectorats français, conservaient une certaine autonomie incamée par un empereur, descendant des Nguyên, qui détenait un pouvoir plutôt symbolique.

Cette abdication de la souveraineté nationale allait entraîner les patriotes vietnamiens dans une lutte sans répit contre la France, lutte concrétisée par de nombreux et fréquents soulèvements armés à travers tout le royaume. Il fallut cependant attendre la fin de la seconde guerre mondiale pour voir le Viêt-Nam accéder à l'indépendance à la faveur de la conjoncture internationale.

En 1931, Ho Chi Minh fonda le Parti communiste indochinois, puis en 1941, le Front du Viêt-minh.

De 1945 à 1955 : Le retour à l'indépendance et la guerre d'Indochine

En mars 1945, l'autorité française est neutralisée par les forces japonaises stationnées au Viêt-Nam qui restaurent l'indépendance du pays. Plusieurs gouvemements se succédèrent à une cadence assez rapide, chacun d'eux ayant dû faire face à de nombreuses difficultés sur le plan interne aussi bien que sur le plan extérieur. Cette accession de fait à l’indépendance n'en restait pas moins sans valeur sur le plan international.

En octobre 1945, les troupes du Général Leclerc débarquérent à Saigon et relevèrent rapidement les Britanniques. Les négociations s'engagérent entre le gouvernement français et Ho Chi Minh, après la reconnaissance par la France de la République du Viêt-Nam comme état libre faisant partie dela Fédération indochinoise et de l'Union française en mars 1946. Les troupes françaises purent revenir à Hanoi. La constitution d'un "gouvernement provisoire de la Cochinchine" à Saigon, par le Commissaire Thierry d'Argenteuil, en juin 1946, entraînat une protestation du gouvernement vietnamien du Hanoi. Des négociations de Fontainebleau avec Ho Chi Minh échouérent durant l'été 1946. A la suite d'un conflit douanier, l'aviation et la flotte françaises bombardèrent Haiphong en novembre 1946. Ho Chi Minh entra dans la clandestinité suite à l'échec de l'insurrection du Viêt-Minh en décembre 1946. C'est le début de la guerre d'Indochine.

Ce n’est que dix ans plus tard, c'est- à-dire le 4 Juin 1954, que le Gouvernement de la République Française avalisait juridiquement l’indépendance du Viêt-Nam, lequel, par voie de conséquence, recouvrait légalement à cette date ses frontières historiques, telles qu'elles figuraient dans les relevés topographiques officiels de 1862.

En juillet 1954, les accords de Genève, non signés par les Etats-Unis, entérinant les accords de cessez-le-feu intervenus entre la France et le Viêt-minh, reconnait l'indépendance du Cambodge, du Laos et du Viêt-Nam, décrétant la scission du territoire national en deux portions à peu près égales, selon une ligne de démarcation constituée par le 17e parallèle, approximativement à la hauteur de la Rivière Bên-Hai, dans la province de Quang-Tri (Centre Viêt-Nam). Les provinces se trouvant au Nord de cette rivière relèveraient désormais de la République Démocratique du Viêt-Nam, alliée à l'URSS et à la Chine, sous la présidence de Ho Chi Minh. Les territoires situés au Sud allaient passer d'abord sous la juridiction de l'Etat du Viêt-Nam, ensuite sous celle de la République du Viêt-Nam fondée le 26 Octobre 1955, après un référendum populaire. Le Premier Ministre Ngô Dinh Diêm, qui en devient le Président, gouverna cette république de façon autoritaire tout en dépendant de plus en plus des Etats-Unis.

De 1961 à 1975 : Les Etats-Unis et la guerre du Viêt-nam

Menacé par les guérillas du Viêt-công soutenus par le Viêt-Nam du Nord, Ngô Dinh Diêm obtint de Kennedy un renforcement considérable de l'aide des Etats-Unis et l'accroissement du nombre de conseillers américains à Saigon, à partir de 1961.

Le 1er Novembre 1963 une grande révolution menée conjointement par l’armée et le Peuple, réussit à renverser le régime dictatorial de Ngô-Dinh-Diêm et à instaurer la Seconde République. Plusieurs gouvernements civils et militaires se sont succédé à Saigon.

En 1965, le débarquement des troupes américaines et les bombardements sur le Nord du Viêt-Nam commencérent et ne cessérent de s'amplifier. Le Viêt-Công et le Viêt-Nam du Nord déclenchérent l'offensive en janvier 1968, lors de l'offensive du Têt contre les grandes villes du Sud. Le Président Johnson décida d'engager des négociations avec Hanoi, à partir de mars 1968. En 1972, le Président Nixon ordonna le blocus des ports nord-vietnamiens. La Conférence de Paris finit par aboutir à un cessez-le-feu théorique en 1973.

En avril 1975, les troupes communistes soumirent le Sud, tandis que les derniers américains étaient évacués.

De 1976 à maintenant : le Viêt-Nam réunifié

En juillet 1976, le pays est officiellement réunifié et devint la République Socialiste du Viêtnam, avec Hanoi pour capitale. Ses Institutions (constitution de 1980, modifiée en 1992) prolongent celles de l'ancien Viêtnam du Nord.

Le Viêtnam a été admis comme membre de l'ONU en 1977.

Depuis 1986, le Doi Moi (il manque les accents !), qui est le Renouveau, est perceptible sur le plan économique. Des réformes libérales ont été engagées et le pays s'est ouvert sur l'extérieur, notamment grâce à la levée de l'embargo américain en 1994 et la reprise des relations diplomatiques avec Washington en 1995.

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En décembre 1971, la situation dans ton pays et la position des Etats-Unis ont inspiré une chanson à John Lennon pour dénoncer la guerre.

Je place la chanson même si ce n'est pas encore la période de Noël, mais comme il y a toujours des guerres quelque part...



Bien que cette chanson ait 37 ans, je la trouve encore bien actuelle malheureusement.

2 commentaires:

Brimborion a dit…

Bonjour,

Je m'appel Pauline j'ai 19 ans et j'ai créé un blog
(http://famille-enfant-adoption.skyrock.com/)
grâce a l'histoire mon frère Stanislas adopté en Russie Lilya adopté en Russie et Noé francais.

Ce blog consiste à bien sur donner les infos pour l'adoption/l'accueil, mais aussi, apporter soutien et aide aux enfants adoptés/accueillis et parents adoptant accueillants. Grâce à des témoignages.

Et je suis tombé sur votre parcours qui m'interesse assurément beaucoup.
Voila il se trouve que je parle d'adoption et d'accueil mais que je manque beaucoup de témoignage de parent ou d'enfant.

Et si vous êtes d'accord pourriez vous répondre a un petit questionnaire
vous pouvez resté anonyme si vous le souhaiter pour cela il suffit de me le dire et je ne mettrais pas de liens vers votre site

Quel Pays avez-vous choisi ?

Pourquoi ce pays ?

Qu’elle aide avez-vous eu ?

Connaissez-vous la langue ou l’avez-vous apprise sur le tas ?

Pensez-vous adopter de nouveau ? Si ou dans le même pays ou un pays différent ?

Avez-vous des enfants biologiques ?

Pourquoi avez-vous penser a l’adoption ?

Que pensez-vous de l’adoption ? (comme apport pour l’enfant)

Que pensez-vous des procédures d’adoption?

Pour vous quel est l’âge requis pour dire a son enfant qu’il a été adopté ?

Si votre enfant recherche ses parents biologiques l’aiderez-vous ?

Que pensez-vous des familles d’accueil ?

Pensez-vous qu’il y est un âge ou l’on ne peut plus être adopté ?

Avez-vous baissé les bras ?

Que pensez-vous des orphelinats ?

Faites vous parti d’une association pour les enfants orphelins ? Si oui la qu’elle ?

Qu’elle amélioration porteriez vous a mon blog ?

Petit Mot de la Fin ?


http://famille-enfant-adoption.skyrock.com/


Merci de l'attention que vous pourrez porter a ma lettre.

Et j'espère sincèrement avoir un témoignage de plus dans ma petite liste.


Merci encore


Bonne Après midi


Pauline

Sand a dit…

Bonjour Pauline,
J'ai bien entendu ta demande et je pense la comprendre.
Vu que je ne te connais pas, je vais visionner ton blog avant de, peut être, te répondre, bien que certaines informations soient déjà sur le blog.
Sinon, pour le moment, pas d'autorisation pour mettre le lien sur ton ton blog. Je te ferai savoir si je te donne cette autorisation.
Bon après-midi.
Sandy